Findol dansait parmi les ombres et peintures des cavernes de Rauros, frappant une fois, deux fois l'arc en bois d'if et vrai-argent. Une farandole d'assistants à ses côtés s'efforçaient de maintenir en suspension les poussières éparses de magie, les rassemblaient puis déroulaient en de longs rubans translucides mais lumineux. Chaque artefact unique et approuvé par la maison engageait l'unité complète des enchanteurs, ainsi qu'un favori en la personne du Seigneur présentement ; qui savait manier l'orgue de composants et l’accorder en symphonie chatoyante.
Ainsi donc la tension était palpable et cependant que les gouttelettes de sueur perlaient, le réceptacle vibrait en s'imprégnant.
La cascade séparant les galeries du monde extérieur se fendit enfin pour laisser paraître l'onde solaire, une sorte de rituel ou consécration enveloppant bientôt l'arc d'un doux halo doré.
Le magistère approcha du piédestal pour décrocher son œuvre battante et l'exposer plus encore à la lumière. Alors il la nomma ; Merodal, grâce déleste due à son apprentie ; et la scella dans un petit coffre de bois rembourré qu'il confierait bientôt à ladite Minhalet.
Et plus tard :
« Faites moi honneur et fendez les cieux. Nue d'impétuosité, vous deviendrez une grande magicienne. » Non loin des jets d'eau de fort-Maelon, le Sergent Irétoile prêtait à l'étudiante et archère en herbe un œil bienveillant.